Les dangers du feu

L'incendie cause de lourdes pertes forestières, matérielles et humaines. Depuis 1973, pas moins de 5 millions de m3 de bois,
8 900 hectares de boisements et plus de 400 véhicules de combat ont été détruits. Tragiquement dans le sud méditerranéen près de 60 sauveteurs ont perdu la vie sans compter les paysages
anéantis et les écosystèmes gravement perturbés.

Selon le schéma habituel, un feu débute le plus souvent de la strate herbacée. Il prend de l’ampleur au contact de la broussaille. Les flammes atteignent facilement les branches basses des arbres puis les arbres les plus hauts.

Le feu n’a besoin que d’air, de chaleur et de combustible sec pour se développer. La moindre étincelle peut déclencher un scénario catastrophe.

Le feu démarre très souvent à moins de 100 m d’une habitation ou d’une route.

Le feu se déplace vite (jusqu’à 5 km/h) et va plus vite en montant une pente qu’en la descendant.

Le feu se déplace dans le sens du vent. Les flammes de bas en haut, des broussailles vers les houppiers des arbres. Mais le vent et le relief changent souvent l'avancée du feu.

Il correspond à des dizaines et des centaines de mètres de linéaires en combustion. Sous vent fort, le front de feu (l’avant) se déplace plus vite que les flancs

1000°C , c’est la température au cœur des flammes. A moins de 50 m, la température est déjà à plus de 60°.

Elles arrivent bien avant les flammes. Très toxiques et opaques, elles sont aussi un piège qui désoriente très vite.

Les flammes mesurent souvent 3 fois la hauteur de la végétation qui brûle.

Avec les courants d’air ascendants générés par l’incendie, des morceaux de végétaux incandescents peuvent être transportés sur des distances supérieures à 2km en amont du front et provoquer de nouvelles éclosions très défavorables à la lutte.

Un incendie est dit maîtrisé lorsqu’il ne progresse plus, éteint lorsqu’il a été noyé, quelquefois pendant plusieurs jours. Durant ce laps de temps , l’incendie est sous surveillance pour éviter les reprises.

La morphologie du terrain rend souvent très difficiles la lutte terrestre et la maîtrise des déplacements de l’incendie.

Toutes les plantes peuvent brûler sans exception.
Il n’y a pas en zone méditerranéenne de secteur qui n’a pas ou jamais connu l’incendie et qui ne le connaîtra pas un jour. Si certains terrains dits « couloir de feux » peuvent voir passer le feu tous les 25 ans, tous les autres sont, en été, sous la menace permanente des flammes.

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